Dans la marge

De l’art de se réveiller tôt

12 septembre 2015
se réveiller tôt

Il y a quelques jours, j’ai vu passer un tweet d’une amie qui exprimait sa joie de s’être levée tôt un samedi matin pour commencer les activités du jour. Rien de très spécial au programme : une lessive à déposer à la laverie, une baguette à acheter à la boulangerie du coin et très certainement un petit tour à faire au magasin bio. Pourtant, j’ai compris pourquoi elle était contente car j’ai souvent eu cette sensation moi aussi : se réveiller tôt et sortir de chez soi alors qu’on aurait pu rester au fond de son lit, c’est prendre possession de son quartier et sa journée.

Paris n’est pas tout à fait la même à 7h le samedi matin. Quand j’ai la chance d’être vraiment reposée et d’avoir le « courage » de sortir très tôt juste « parce que », j’en profite pour admirer le calme des rues souvent glaciales en hiver et le silence qui enveloppe cet univers qui prend un côté magique et terriblement poétique. J’ai l’impression, ne serait-ce que pour quelques instants, d’être la seule personne au monde à profiter du spectacle qu’est Paris qui se réveille. Je prends un malin plaisir à marcher au milieu des rues car il n’y a pas une voiture qui bouge, j’entends comme seul bruit les petits clapotements de mes pas sur les dalles, et j’inspire l’air fraîche et, il me semble, moins polluée qu’à 9h le mardi quand je vais au travail. Mais il est tout à fait possible que ce soit mon imagination qui glorifie tellement ces instants secrets arrachés à ma vie toujours plus remplie que l’air que je respire s’en retrouve filtrée ;)

Bien évidemment, on n’est pas réellement seul au monde à 7h du matin dans les rues de Paris. De temps en temps il m’arrive de croiser les quelques habitants du Pays de l’Avant-Lever du Soleil : des livreurs, des boulangers qui font une pause clope avant d’ouvrir leurs boutiques et surtout, les quelques âmes charitables qui promènent leurs chiens. J’adore regarder les chiens redécouvrir leur « territoire » en reniflant tout ce qui se passe, et cela m’attendrit le cœur de voir maîtres et toutous passer ce moment rien que tous les deux avant que la journée ne commence, même si je me doute bien que le maître doit souvent penser avec envie à son lit encore chaud qui l’attend à l’intérieur.

J’aurais pu tout aussi bien vous écrire un article sur l’art de faire la grasse matinée le samedi, car c’est quelque chose que j’aime faire aussi. Mais quand tout est dit, je préfère sentir le vent frais sur mes joues qui dépassent de ma grosse écharpe en laine lorsque je suis quasiment la seule à en « profiter » plutôt que de rester au fond de mon lit le samedi matin, même si je l’ai mérité après une semaine de travail assidu.

Comme quoi, il y a de quoi satisfaire tout le monde sur notre planète !

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1 commentaire

  • Répondre MG 14 octobre 2015 at 22 h 47 min

    Great comments on being out early.
    We were recently on the Norfolk Broads, the early mornings were very cold with lots of mist, I enjoyed watching the sights emerge as the mist slowly lifted.
    But you know what, back at home I enjoy huddling in bed with a mug of coffee & the newspaper.
    As you say … « It just goes to show that there’s something for everyone on this planet! »

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