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Tate Modern

1 novembre 2015
Tate Modern

J’étais à Londres le weekend dernier ! C’était très (très) rapide car j’y suis allée pour voir de la famille et je n’avais pas beaucoup de temps pour faire des activités touristiques. Mais j’ai quand même eu le temps d’aller à la Tate Modern !

J’avais appris pas mal de choses à propos de la Tate Modern à la fac : ce que le musée représente pour le quartier dans lequel il se trouve, comment il est relié à la City par le Millenium bridge, un des ponts les plus bizarres que je n’ai jamais vus (et qui se fait détruire par les Mange-Morts dans Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé !), l’existence d’une énorme statue d’araignée près de l’entrée principale (cliquez ici si vous osez la regarder, mais ne le faites pas si vous avez peur des araignées comme moi) et tout un tas d’autres trucs que j’ai malheureusement oubliés. J’avais également appris que l’entrée est gratuite, ce qui va de pair avec l’idée de rendre l’art moderne – et l’art de manière générale – plus accessible.

Je savais tout cela, mais je n’avais jamais mis les pieds dans ce musée auparavant. Du coup j’ai saisi l’opportunité quand elle s’est présentée à moi !

Le musée

J’ai aimé le musée en lui-même : animé et plein de monde mais avec de grands espaces dans lesquels on peut circuler librement. J’ai été étonnée qu’ils ne se servent pas de l’espace au plafond car il y avait des poutres sympas depuis lesquelles on aurait pu faire suspendre des œuvres.

Il y a plusieurs niveaux (5, si je ne m’abuse) et j’ai été un peu déconcertée en voyant que seulement trois d’entre eux étaient dédiés à l’art, le reste rempli de restaurants et de magasins. Mais mon frère Greg (qui est venu avec moi au musée) m’a rappelée que l’entrée est gratuite donc j’ai décidé de ne pas me plaindre. En plus, j’ai bien aimé errer dans les magasins après avoir vu les expos : on y a trouvé quelques objets marrants et énormément de beaux livres.

Il y a un balcon très charmant au dernier étage avec une belle vue de la Tamise. La ville de Londres était très grise (il pleuvait, pour changer) mais j’ai quand même bien apprécié. J’ai même pu compter 28 grues sur l’horizon !

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cranes

L’art à la Tate Modern

Le nom « Tate Modern » en lui-même annonce la couleur : il s’agit d’un musée d’art moderne. Donc il y avait beaucoup de choses bizarres abstraites. J’ai aimé environ 15% de ce que j’ai vu, mais je ne pense pas que le but de ces œuvres était de plaire. Le  truc, c’est que je ne sais pas ce que devaient faire/créer/susciter ces tableaux.

Les photos de cet article ont été prises par mon frère et il a surtout photographié ce qui lui a plu (enfin je pense) donc les œuvres qu’on n’a pas comprises ou appréciées sont largement absentes des visuels de cet article. Il y avait des tableaux qui étaient tout simplement étranges et personnellement je n’ai pas réussi à établir un lien avec, sauf si on compte le fait d’être complètement perplexe face à ce qu’on regarde !

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J’ai aimé le tableau ci-dessus et je crois que c’est celui que j’ai le mieux “compris” : il se compose de couches très fines de papiers de toutes les couleurs. De loin j’ai cru que l’artiste avait créé l’effet marbré en versant de l’eau et de l’encre sur la toile avant de souffler sur l’encre avec une paille. La ligne en diagonale m’a fait penser à la Seine et donc j’ai imaginé que le reste était une ville. Je n’avais pas tout à fait tort : l’artiste américain (je ne me souviens plus de son nom) avait voulu représenter une ville qui est divisée par une énorme route qui sépare classes sociales et communautés.

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J’ai bien aimé ce tableau aussi, notamment les matériaux utilisés, les textures et les couleurs.

En revanche, il y avait des tableaux que je n’ai non seulement pas compris mais que je n’ai réellement pas aimés. Cela devait bien arriver, bien évidemment, mais d’habitude je trouve plus de choses que j’aime quand je vais visiter un musée d’art.

Par exemple, il y avait un miroir de salle de bain tout simple, accroché à un mur. Je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que peu d’efforts avait été faits dans la conception de cette œuvre. J’aurais pu y penser moi-même si un de mes enseignants à la fac nous avait demandés de créer quelque chose autour de la réflexion sur l’apparence physique. J’aurais très certainement mis l’idée de côté d’ailleurs, à cause de sa simplicité. Je sais bien que l’art n’a pas besoin d’être compliqué (et ce n’est pas la question) mais cette œuvre m’a vraiment semblé bâclée. J’ai cru comprendre qu’elle était censée faire réfléchir sur notre perception de nous-mêmes, comment les autres nous perçoivent et les messages qu’on envoie via notre apparence ainsi que le fait que nous sommes tous et toutes des créations uniques… Mais quand même. C’était trop simple selon moi.

Néanmoins, tandis que je m’éloignais de ce miroir sans même m’être regardée dedans, je me suis retournée pour retrouver mon frère dans la foule et j’ai pu observer les interactions entre les visiteurs et ce fameux miroir. Il y avait deux touristes asiatiques qui prenaient une selfie avec, comme s’ils étaient dans leur propre salle de bains. Et j’ai entendu deux filles françaises se dire qu’elle n’avait pas besoin de se regarder dans la glace car elles « [savaient] à quoi [elles ressemblaient] ». Donc peut-être que ce qui rendait cette création intéressante, c’est l’interaction des gens avec en tant qu’œuvre d’art et non seulement un miroir ordinaire chez eux.

Les œuvres que j’ai trouvées les plus intéressantes étaient celles qui étaient composées de matériaux autres que la peinture : des arbres sculptées à partir de blocs de bois et des formes abstraites cousues avec du fil à broder.

Tate Modern tree

J’ai reconnu aucun tableau, sauf un Roy Lichtenstein et l’incontournable Marilyn d’Andy Warhol bien sûr :

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On en a discuté après coup et nous nous sommes mis d’accord sur une chose : l’ensemble était assez aléatoire et il y avait beaucoup de choses ratées selon nous (et bien sûr, nous sommes des spécialistes de l’art moderne !). Je n’ai rien compris aux panneaux de Mark Rothko et il y avait une pièce remplie de gribouillis rouges – je ne sais pas comment l’exprimer autrement – que j’ai traversée en quelques secondes. Il est fort probable que j’aie raté quelque chose, que mon éducation en termes d’art moderne est trop limitée ou que je n’étais pas dans le bon état d’esprit. Je ne sais pas du tout, mais en tout cela m’a fait réfléchir sur notre façon d’appréhender l’art aujourd’hui.

Je ne cesse d’essayer d’aimer l’art moderne mais pour être honnête je n’ai rien trouvé jusqu’à présent qui me plaise vraiment. Mais bon, je pense que le but de l’art est aussi de nous encourager à sortir de notre zone de confort, donc c’est déjà une bonne chose que j’essaie toujours de développer ma culture à ce niveau-là !

Ps: Merci à mon frère Greg de m’avoir conduit au musée, de m’avoir envoyé ses photos et de m’avoir fait rire face aux œuvres les plus bizarres !

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2 Commentaires

  • Répondre Greg 30 juin 2016 at 21 h 33 min

    The Tate Modern a curious place to be sure. I think I enjoyed the gift shop most of all. That is something I have never said about a museum, ever!

  • Répondre Jude 1 novembre 2015 at 12 h 59 min

    Love your writing style.

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