Livres Un brin de culture

L’agence n°1 des dames détectives d’Alexander McCall Smith

14 mai 2016
The First Lady's Detective Agency

Vous avez peut-être déjà entendu parler du roman L’agence n°1 des dames détectives d’Alexander McCall Smith : je l’ai aperçu en passant sur Goodreads, rangé dans les étagères « à lire » ou « lus » de divers contacts sur ce site. La couverture me disait quelque chose et j’ai fini par me rendre compte que je l’avais déjà vu sur une étagère dans la maison à l’Ile Maurice, ou peut-être chez ma tante en Angleterre. J’ai écrit à ma mère et ma tante pour obtenir plus d’informations et j’ai reçu le livre dans ma boîte aux lettres quelques jours plus tard ! Merci encore à ma tante, sans qui cet article n’aurait pas vu le jour ;)

Description

Precious Ramotswe est une femme africaine tout ce qu’il y a de plus typique. Elle vit dans un petit village dans le Botswana et il se trouve que c’est la seule femme détective privée du pays – et le meilleur talent du métier, bien entendu. Dans ce premier tome d’une série qui comporte 16 volumes, nous découvrons ses premières enquêtes qui l’amènent à retrouver des maris disparus, des petits copains adolescents et même des sorciers-docteurs obscurs.

Mon avis

Ma mère et ma tante ont grandi en Afrique du Sud en plein apartheid et ont subi les conséquences de la censure des livres importés pendant cette période. J’ai souvent entendu parler des quelques romans qui sont passés à travers les mailles du filet, comme tous les Club des Cinq que j’ai lus et relus étant petite. Ils étaient agréables à lire quand j’étais enfant, mais aujourd’hui je n’arrive pas à les apprécier comme avant à cause de certains éléments racistes et sexistes dont je ne parviens pas à faire abstraction ! Dans tous les cas, je m’attendais à ce que L’agence n°1 des dames détectives  ressemble fortement aux livres d’Enid Blyton à cause du contexte africain ainsi que l’ambiance « enquête policière ». Mais je me suis bien trompée !

The First Lady's Detective Agency

Je ne connais pas personnellement la « véritable » Afrique dont il est question dans ce roman, mais les descriptions et même le style me rappelaient bien des choses de l’Ile Maurice qui me manquent depuis que je vis à Paris. Je me suis souvenue du petit coin d’ombre sous un arbre solitaire qui survit comme par miracle malgré la terre sèche et fissurée qui l’accueille, l’air lourd et humide, le chant des insectes au coucher du soleil et le goût fort du biltong et du thé rooibos que je ne consommais que rarement mais qui m’ont donné d’importants souvenirs « alternatifs » pour l’Européenne que j’allais devenir.

J’ai été ravie de faire la rencontre de cette grosse petite dame africaine si typique, qui s’active en cuisine à se préparer des petits plats à base de potiron et de poulet avant d’emprunter les chiens de son voisin afin d’espionner des gens malhonnêtes pour ses clients depuis sa camionnette blanchâtre. Mma Ramotswe est un personnage délicieusement contradictoire : elle défend son indépendance comme personne et refuse qu’un homme lui dise quoi faire peu importe les circonstances, mais elle croit également dur comme fer qu’un homme est fondamentalement incapable de cuisiner et faire le ménage. Le mot qui me vient quand je pense à elle est « badass » : elle est forte, résistante et toutes ses idées sont les siennes. Elle tue des crocodiles et des serpents et négocie avec de dangereux sorciers sans aucune hésitation. J’ai même ressenti de la fierté vis-à-vis d’elle en lisant tous ses exploits !

Cette lecture légère s’est révélée être une vraie perle : L’agence n°1 des dames détectives est drôle et met du baume au cœur tout en étant un plaidoyer pour les droits des femmes et des enfants ! J’ai hâte de découvrir les autres romans de la série !

The First Lady's Detective Agency

Vous aimerez peut-être

Aucun commentaire

Laisser une réponse